jeudi, août 19, 2010

Ce que Henry Miller peut faire pour vous

Ça m’a pris un moment avant de devenir chum avec Henry Miller. J’ai essayé deux fois Black Spring, sans succès. J’arrêtais après trente pages. Le Doc (et beaucoup d’autres) le tenaient pour un auteur clef. J’avoue que la peer pressure était forte. Durant mes premières tentatives d’infiltrations au cœur de l’impressionnisme étourdissant de Black Spring, je cherchais en vain cette fascination qu’ils avaient tous, je voulais me prêter à la contagion sans pourtant choper la fièvre.


J’ai dû attendre Tropique du Cancer. Là, Miller m’a mordu. Ensuite, je suis retourné à Black Spring (Printemps noir, faudrait dire, car comme l’autre, je l’ai lu en français) et je l’ai bouffé tout cru. Je me suis plongé dans Tropique du Capricorne, en anglais cette fois, parce que vous ne le croirez pas, Miller est fuckin plus limpide dans sa langue à lui. Là, je suis assez creux dans Sexus, le premier des trois tomes de sa Crucifixion (en rose), sa Recherche du temps perdu, le témoignage de sa mutation, sa révélation – mettons ; le témoignage résolu qu’il se ferait écrivain et rien d’autre.
 
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