Mais surtout, ceux qui ont vraiment bien fait ça, ce sont ceux qui étaient assis dans la salle : leur écoute était phénoménale. C’était savoureux de lire dans un silence aussi limpide et aussi attentionné. Paradoxalement, l’assistance ne comptait que très peu d’initiés à ce genre de soirée. Je commence à remarquer que les profanes ont plus de respects que les adeptes pour ce type d’événement. De nombreuses fois je me suis rendu à des soirées de lectures organisées par des maisons d’édition établies ou présentées dans le cadre de festivals culturels. Il régnait dans ces soirées – qui jouissaient tout de même d’une certaine aura d’officialité, tant par la nature du public que par le statut des lecteurs – un vacarme tel que les lecteurs étaient littéralement enterrés par l’assistance (essentiellement composée de poètes, d’auteurs & de «gens du milieu») qui n’en avait, faudrait-il le croire, rien à cirer d'écouter.
L’écoute et la curiosité des gens qui, hier soir, sont venus découvrir ce type de happening m’a vraiment encouragé et me confirme la nécessité de sortir des cercles fermés du «milieu». Les gens veulent encore être surpris, être étonnés. Les gens aiment encore se faire raconter des histoires. Voilà ce que j’ai appris hier soir. Et voilà ce qui me fait sourire aujourd’hui.
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Le 27 avril était aussi la date de sortie des Soleils suspendus de François Rioux.
C’est publié chez Le Quartanier (un remarquable esthète du livre). Allez zyeuter ça.
1 commentaire:
Merci et pour la soirée et pour la pub.
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