Parce que dans quelques jours je serai totalement libre de lire ce que je veux, je succombe à l'envie de vous exposer mes plus fulgurants fantasmes (j’exagère) de lecture :
Les carnets jaunes de Valérien Francoeur qui a crevé quelques enflés, d’A. C. Drainville;
Atavismes de Raymond-Bock;
Une journée d’Ivan Denissovitch de Soljenitsyne;
Plusieurs excuses de Stéphane Ranger ;
Lunar Park de Bret Easton Ellis ;
Les carnets du sous-sol de Dostoïevski ;
L’influence d’un livre de Philipe Aubert de Gaspé fils;
Trépanés (l’édition définitive) de Brisebois;
Bardo or not Bardo de Volodine.
Et quelques trucs qui vous intéressent sûrement moins :
Practicing New Historicism de Gallaagher & Greenblatt;
Preface to Plato d’Erick Havelock;
Aspects du mythe d’Eliade;
Je vois Satan tomber comme l’éclair de René Girard.
Ça serait bien d’avoir tout lu ça pour juin.
mercredi, avril 27, 2011
mercredi, avril 13, 2011
Avril, le 13
Tel que publié sur TERREUR!TERREUR!
En 2005, le visage de l’édition québécoise recevait une balafre de plus alors que François Couture se résignait à fermer l’Effet Pourpre, une maison d’édition qui avait su, pendant six ans, revigorer le milieu en introduisant dans l’arène plusieurs nouvelles voix qui ont rapidement su s’imposer durant la 1ère décénnie de notre XXIe siècle littéraire. L’Effet Pourpre proposait une politique éditoriale franchement atypique en refusant de faire des livres comme on doit les faire, préférant plutôt faire des livres comme on peut les faire. Mais malgré la volonté de Couture de «changer les lecteurs, un à la fois», l’Effet Pourpre a du mettre un terme à sa mission.
En 2005, le visage de l’édition québécoise recevait une balafre de plus alors que François Couture se résignait à fermer l’Effet Pourpre, une maison d’édition qui avait su, pendant six ans, revigorer le milieu en introduisant dans l’arène plusieurs nouvelles voix qui ont rapidement su s’imposer durant la 1ère décénnie de notre XXIe siècle littéraire. L’Effet Pourpre proposait une politique éditoriale franchement atypique en refusant de faire des livres comme on doit les faire, préférant plutôt faire des livres comme on peut les faire. Mais malgré la volonté de Couture de «changer les lecteurs, un à la fois», l’Effet Pourpre a du mettre un terme à sa mission.
L’Effet Pourpre reste, à mon sens, l’une des maisons d’éditions les plus respectables de la dernière décennie.
Ce qui est triste lorsqu’une maison d’édition (québécoise) disparaît, ce n’est pas tant que les auteurs se retrouvent orphelins (l’écurie de l’Effet Pourpre a réussi à se tailler une place ailleurs), c’est surtout que le catalogue de la maison naufragée est pratiquement voué aux oubliettes – beaucoup de titres se retrouvent dans les limbes. Pour un auteur comme Patrick Brisebois, c’était quelque chose de relativement dramatique : il avait publié l’essentiel de ses titres chez l’Effet Pourpre. (D’ailleurs, son premier roman, Que jeunesse trépasse, fut le coup de semonce de la jeune maison d'édition). Même s’il s’est retrouvé chez Alto, Brisebois se voyait en quelque sorte coupé du reste de son travail alors que plus rien après la déroute de l’Effet Pourpre ne pouvait assurer la diffusion de ses premiers textes.
On a longtemps espéré que la chose se produise et finalement, c’est le Quartanier qui a décidé de rééditer les trois premiers romans de Brisebois. Ça commence avec Trépanés, un récit edgy et morbide aux airs d’autofiction (ça c’est une des forces de Brisebois – ses romans critiquent formellement la classification moribonde des genres); un livre qui exige de nos «maîtres de l'horreur» auto-proclamés qu'ils retournent faire leurs devoirs. Pour vrai. En pénitence, dans l'coin.
Les premières phases de la résurrection s’opéreront mercredi le 13 avril à la librairie le Port de Tête (262, Mont-Royal Est). Le Quartanier y dévoilera deux autres titres dont celui de Raymond Bock – Atavismes – un recueil de nouvelles «posterroir», pour piquer l’expression à Alexie.
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dimanche, avril 03, 2011
Prozaïc 2011
Comme l'indique le flyer, jeudi le 7 avril se tiendra une soirée de performances multi-disciplinaires. L'événement est organisé par l'association étudiante de littérature comparée de l'Université de Montréal. Venez faire un tour, j'y lirai un peu de fiction.
Salle O Patro Vys, 356 Mont-Royal Est, (au-dessus du Bily Kun), à 2ohoo. Entrée libre*.
*Parce que t'sais, la littérature, c'est gratis.
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Publié en différé : «Halluciner une carrière»
Pour ceux qui ne l'aurait pas encore lue, voici mon dernier coup de gun publié le 22 mars 2011.
Ça fait une couple de semaines que je tente de retrouver le point de fracture avec la réalité, le moment où on s’est mis à halluciner en gang. J’essaie de retrouver le moment où on s’est mis à croire dur comme fer à une lubie aussi navrante… La baloune pète ici et là et nous pataugeons en pleine déception. Je veux qu’on se le tienne pour dit : mis à part une poignée de chanceux, personne ne vivra de son art. Personne. Et aussi fort voudrez-vous entretenir cette espérance, il n’en sera rien. Même si vous mettez ça sur le dos de la culture sous financée, même si vous attribuez ça au manque d’initiative de tel ou tel artiste, même si vous accusez le bon public de ne rien comprendre à vos inepties. Ok. Ne paniquez pas : il se peut que vous fassiez plusieurs piasses avec vos trucs, dans quel cas je me serais trompé dans mes prédictions. Sauf que je mets tout de même mon fric sur la possibilité que ça n’arrive pas.
Il faut faire acte de conscience et détruire le complexe hallucinatoire qui nous hante : tant qu’on parlera du métier d’écrivain en termes carriéristes – termes qui lui siéent très mal, croyez-moi, car réussir sa carrière n’a rien à voir avec réussir sa démarche artistique – on continuera de croire qu’il s’agit d’un métier qui peut se plier aux impératifs d’une carrière, c’est-à-dire assurer son ascension dans une échelle salariale, ses avancements, ses opportunités, etc. Et on fait beaucoup pour maintenir se mythe en place. Ce mythe créé une autre confusion fâcheuse, celle qui nous fait ranger chroniqueur, journaliste, blogueur, écrivain, scénariste dans le même tiroir (vous me direz que nous sommes à l’ère de la convergence des médias, du web 2.0 et de la diarrhée verbale). Comme si chacune de ces professions n’étaient qu’une facette du même métier, une carte de plus dans son jeu, un atout de plus pour être engagé grâce à jobboom. J’appelle ça de la dispersion de talent alors que d’autres pourraient appeler ça de l’initiative ou savoir se rédiger un cv.
Il faut faire acte de conscience et détruire le complexe hallucinatoire qui nous hante : tant qu’on parlera du métier d’écrivain en termes carriéristes – termes qui lui siéent très mal, croyez-moi, car réussir sa carrière n’a rien à voir avec réussir sa démarche artistique – on continuera de croire qu’il s’agit d’un métier qui peut se plier aux impératifs d’une carrière, c’est-à-dire assurer son ascension dans une échelle salariale, ses avancements, ses opportunités, etc. Et on fait beaucoup pour maintenir se mythe en place. Ce mythe créé une autre confusion fâcheuse, celle qui nous fait ranger chroniqueur, journaliste, blogueur, écrivain, scénariste dans le même tiroir (vous me direz que nous sommes à l’ère de la convergence des médias, du web 2.0 et de la diarrhée verbale). Comme si chacune de ces professions n’étaient qu’une facette du même métier, une carte de plus dans son jeu, un atout de plus pour être engagé grâce à jobboom. J’appelle ça de la dispersion de talent alors que d’autres pourraient appeler ça de l’initiative ou savoir se rédiger un cv.
Écrire ce n’est pas une job, c’est un sacrifice. Si écrire est une carrière, c’est une anti-carrière : elle est trouée de compromis, traversée par des troupeaux de vaches maigres, ponctuée de trains manqués. Écrire ça ne se compile pas en résultats ni en dollars (oui, je sais, c’est triste). Tant que vous vous obstinerez à le voir ainsi, vous passerez à côté de votre tâche la plus importante, torcher quelque chose de neuf et de dérangeant. Aller à Tout le monde en parle, être vu dans les 5 à 7, passer à la radio, vendre des tonnes de copies, ce n’est pas réussir à écrire. Gagner sa vie en écrivant ce n’est pas (automatiquement) réussir en tant qu’écrivain – réussir à écrire, à être écrivain, c’est réussir à dire quelque chose. Cessez de vous surprendre qu’il n’y a pas une cenne à faire avec la littérature (et l’art, par extension) et cessez d’en être déçu.
P.S : Sur le blogue de la Swompe, Mathieu Arsenault a très bien résumé ce qui adviendrait si le métier d’écrivain collait totalement au modèle carriériste.
Si vous voulez lire la note avec ses hyperliens, reportez-vous à sa version terrifiante.
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Terrorisme littéraire
vendredi, mars 11, 2011
De l'huile sur le feu...
Une note de bas de page à celle-ci. Telle que publiée sur TERREUR!TERREUR!
Mi-session oblige, je me suis permis quelques flâneries. Plus je vieillis, plus je me découvre une fibre masochiste. Parfois, pour l’alimenter, je vais du côté de la Clique du Plateau. Le truc, pour que ce blogue reste un tant soit peu sympathique, c’est qu’il devrait supprimer l’option des commentaires. Ce blogue devrait empêcher Joe & Bine de venir commenter, de venir s’exprimer sur tous les sujets, suivant toutes les humeurs, sans que l’un ou l’autre ne puissent écrire une seule phrase grammaticalement correcte. Mais jamais ce blogue n’osera faire cela car, comme toute bonne fange, ces commentaires (qui sont postés par centaines) lui fournissent un carburant fossile de choix, durable et renouvelable, avec lequel il peut rouler sur d’encore longues distances.
Je sais, vous allez me dire que je ne m’aide pas en allant lire les inepties qui se retrouvent dans les pages de commentaires, que je fais exprès, que je me crinke pour rien. Mais bon, au coeur les réflexions qui sont miennes, un blogue tel que la Clique du Plateau est un phénomène digne d’intérêt et c’est pourquoi il m’arrive de m’y échouer. Sauf que cette fois-ci, je suis allé zigoner dans ses archives et j’ai déterré la note du 5 août dernier (oui j’ai lu le tutorial d’Hugo Dumas sur «comment faire de la chronique en 2011 deux points zéro»). Ça m’a donné le goût de me vider un 40 oz. dans le gosier puis de quitter mon logis, 20 ga. chargé, pour faire créance de sang. Non seulement la Clique juge pertinent de ridiculiser l’épuisement professionnel de Mara Tremblay (non je ne vais pas venger madame Tremblay avec cette note) mais elle invite ses lecteurs à se faire un beau feu de joie avec la Mara toute nue, pieds et poings liés sur le bûcher. La Clique demande à ses fidèles d’exhiber leur vie professionnelle et d’expliquer en quoi ceux-ci méritent le burn-out et non pas Mara, fragile grateuse de cordes. Dans cette note (qui confond deux choses, l’épuisement d’une musicienne et le battage médiatique qui en a été fait), on retrouve encore l’argument central de la Clique au grand complet (la clique qu’on prend pour une gang de clowns, là). Son premier penchant, c’est que la culture au Québec, c’est sur-subventionné, que nos trimeux-dûrs-de-pauvres-martyrs-contribuables donnent de précieux dollars pour engraisser des pelleteux de nuages pachas qui mangent plus gras que les Madoff, les Lacroix, les Jones de ce monde (je n’ai probablement pas les mêmes amis facebook que mes compatriotes surtaxés par nos capricieux artistes, mais quand vient le temps durant lequel le Conseil des Arts et des Lettres décerne les rares bourses qu’il donne encore, je vois la teneur très uniforme des statuts qui popent sur mon newsfeed, je lis que prospérité et communauté artistique sont deux réalités contradictoires et qu’un québécois moyen qui parle de culture sur-subventionnée et pleine aux as, c’est comme un Nord-Américain qui croient connaître la réalité quotidienne d’un kid qui survit dans les bidonvilles de Johannesburg). Son second penchant, c’est que le BS de luxe qu’est l’Artiss, choyé comme il est à vivre des sous du bon gouvernement, ne devrait pas craquer; en tout cas, il n’est pas payé par notre bon contribuable pour se taper un burn-out, t’sais, déjà, qu’il ne travaille pas. Dédé Fortin non plus ne travaillait pas. Il était épuisé de la vie, en tout cas. Si le drame de sa disparition arrivait aujourd’hui, je ne sais pas si la Clique l’utiliserait pour alimenter la haine des masses face à leur gente artistique. En fait, oui je le sais.
Je me suis souvent demandé si le contribuable savait pourquoi la culture est subventionnée. Je me suis souvent demandé si le contribuable savait que sa culture était sur le respirateur artificiel – je me suis souvent demandé si le contribuable s’inquiétait du fait que sa culture soit sur le respirateur artificiel. La réponse que je me suis faite c’est que non, le contribuable n’y comprend rien; le contribuable n’en à rien à cirer. Une piasse qu’on donne aux poètes (parce qu’on en donne qu’une seule, croyez-moi), c’est une piasse qui ne va pas dans les hôpitaux, dans les écoles, aux polices, etc. Fine. Okay. Le contribuable ne sent pas la dextérisation qui s’opère tranquillement en lui, il ne sent pas non plus ses intuitions se radicaliser; personne ne voit l’argument du rentable sonner le glas de toute initiative artistique (parce que non, écrire tes romans de vampires qui pognent n’a rien d’une initiative artistique). Je suis terrorisé en voyant tout ça à l’œuvre. Qu’on puisse écrire 240 commentaires de haine à l’endroit des artistes, à propos d’une note concernant une chanteuse folk, est un symptôme des plus alarmants (again). En tout cas, ça participe au fait que le québécois moyen déteste son producteur de culture, son producteur d’identité, vilipende les êtres qui s’adonnent plus que lui à la tâche ingrate d’inscrire sa réalité dans l’imaginaire humain. Dans une note récente, on m’a trouvé trop draconien à l’égard de ces gens qui voulaient l’anéantissement des artistes. Frantz Fanon et Hubert Aquin se sont littérairement lancé la balle en disant que la violence était nécessaire, qu’elle s’imposait comme seul moyen valable, lorsque le dialogue échouait. Le dialogue entre les contribuables et les artistes est entrain d’échouer.
Hannah Arendt parlait d’une crise de la culture : elle s’est demandé, une couple de centaines de pages durant, comment la culture humaniste avait pu enfanter les horreurs du XXe siècle. Il y en a une deuxième qui se prépare. Mais ne vous inquiétez pas. Vous n’en verrez rien sinon que le flash aveuglant : ses ravages feront souffrir les plus coriaces – ses plus discrets architectes comme les plus douillets d’entre nous partiront avec la première déflagration. Dans quelques décennies, on cherchera à savoir comment tout ça est arrivé. La réponse est là : par minable jalousie ou par ennui, on a eu un fun noir à lapider ceux qui préféraient crever de faim et parler que s’embourgeoiser et se taire. Je vous dispense du reste, c’est assez horrible merci.
Demain, si ça vous tente, je vais vous entretenir sur la manière dont le nazisme s’est implanté en Europe durant le premier tiers du siècle dernier.
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vendredi, février 11, 2011
Spelldown sort son nouvel EP
Fin janvier, Spelldown lançait enfin son premier EP pour lequel j'ai fourni quelques lyrics de mon cru. Formé par Alex Duhamel, Luc Giguère (ex-Brief Respite), Marco Paradis, Oscar Souto (Anonymus) et Carlos Araya (Anonymus), le band, espèce de rencontre hybridifiante entre le death et le trash metal, nous arrive enfin avec une couple de tracks qui bûchent à souhait. J'ai hâte qu'il sorte son long jeu. Si vous voulez savoir de quoi il en retourne, Spelldown sera en tournée jusqu'en mars un peu partout. Les infos sont ici.
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lundi, janvier 31, 2011
Sur la marginalité
Vendredi le 4 février, je foxe le travail pour aller me réconcilier avec le Salon de la marginalité. Je participerai à une table ronde qui regroupera plusieurs gens forts intéressants, tous issus de zones plus ou moins reconnues de divers milieux artistiques. La discussion devrait tourner autour du problème de la marge. Merci à Catherine Cormier-Larose pour l’invitation.
Vous trouverez toutes les infos dont vous aurez besoin ici.
mercredi, décembre 08, 2010
Envoyer chier ses artistes (Malaise dans la culture - 2ième partie)
L’hiver dernier, j’ai publié une note en réaction au suicide de Marcel Simard (la liste s'est allongée au printemps dernier, lorsque Robert Mailhot est passé aux mêmes actes). Je faisais le constat que rien n’était plus inquiétant que de voir les artistes d’une société se donner la mort. Aussi je trouve qu’il n’y a rien de plus louche que de voir une société commencer à envoyer chier ses propres artistes. Que ce soit par les propos maintenant célèbres de Serge Henry; que ce soit par la bouche des animateurs de radio-poubelle ou que ce soit par la pléthore de commentaires qu’on peut recueillir sur des blogues grand-public style La Clique du Plateau, un message homogène se formule tranquillement : une (importante?) partie de la société québécoise envoie chier ses artistes, abhorre ses artistes, développe une abjection viscérale à leur endroit et à l’endroit de ce qu’ils représentent. Je ne me prononcerais pas sur les raisons apparentes de ce phénomène, ni non plus sur la nature du carburant de cette haine, à savoir le présumé mythe de l’artiste enrichi par les subventions, à savoir la figure la plus aboutie du vampire, celle du BS de luxe suçant l’argent du système pour écrire ses « inepties élitistes »; je veux simplement soulever le fait que nous atteignons une ère extrêmement inquiétante. Je voudrais trouver ce qui s’est passé dans la suite des événements pour qu’on en vienne à détester à ce point les artistes et les intellectuels, à les considérer comme des parasites absolument nuisibles. Je ne ferai pas de plaidoyer pour défendre ces derniers car je suis profondément convaincu que ceux qui les dénigrent sont irrécupérables. L’âge des Lumières est terminé. Il ne vaut plus la peine d’éclairer les masses : elles se complairont dorénavant dans un abrutissement cynique qui démonise le goût ou la capacité de réfléchir.
Si par ailleurs, nous nous considérons un tant soit peu artistes ou intellectuels, il ne nous reste plus que la confrontation. Nous nous devons d’être plus que jamais impitoyables dans nos démarches et plus jamais devons nous rechercher le consensus. Il faut faire peur; il faut faire mal. Ils nous ont sacrés parasites? Nous leurs seront plus que jamais dangereux.
Si par ailleurs, nous nous considérons un tant soit peu artistes ou intellectuels, il ne nous reste plus que la confrontation. Nous nous devons d’être plus que jamais impitoyables dans nos démarches et plus jamais devons nous rechercher le consensus. Il faut faire peur; il faut faire mal. Ils nous ont sacrés parasites? Nous leurs seront plus que jamais dangereux.
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